Serait-il temps de débaptiser l’Organisation des Nations Unis, et de lui donner un nom plus approprié, l’Oumma des Nations Unies par exemple ?
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Il est parfois des entorses troublantes au culte de l’égalité de toutes les cultures et religions devant le grand tribunal de la Sainte Inquisition des droits de l’homme et du citoyen. Le 24 novembre, à l’initiative de ces modèles de démocratie que sont les états membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le Belarus et le Venezuela, une résolution visant à empêcher le dénigrement des religions a été adoptée par 85 voix contre 50, avec 42 abstentions, par la commission des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU . A la simple lecture de l’énoncé de cette résolution on pourrait croire qu’il ne s’agit de rien de plus que d’une de ces déclarations bien-pensantes qui ne mangent pas de pain, même béni, que notre époque lénifiante affectionne tant. Mais l’impression qui se dégage de la lecture du texte de cette résolution est bien différente. Le sourire narquois se fige et laisse place à une sourde inquiétude. Car cette résolution adoptée en commission et qui devrait, sauf improbable sursaut de la vénérable institution onusienne, être votée sans difficulté en session plénière entre le 18 et le 22 décembre prochain, sous prétexte de stigmatiser l’intolérance religieuse, ne s’intéresse qu’à l’islam. C’est en effet le seul islam qui est cité dans ce texte comme étant la cible de l’intolérance et des persécutions antireligieuses, comme si la condition des chrétiens (sans même parler des Juifs) dans des pays tels que l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, l’Egypte, le Pakistan, la Somalie et j’en passe, était idyllique. Comme si ce n’était pas dans ces pays là que l’intolérance et surtout la persécution antireligieuse faisait rage. Sous prétexte de défendre les minorités musulmanes opprimées dans les pays occidentaux ce texte, qui sera adopté, je le rappelle, au nom de l’Organisation des Nations Unies tout entière (comme un texte similaire l’a déjà été l’année dernière) occulte les persécutions bien réelles, et non purement rhétoriques, dont sont victimes les chrétiens dans les pays cités.
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Que cette résolution ait pu être adoptée grâce au soutien de la Chine et de la Russie ne fait qu’ajouter au malaise. Car c’est semble-t-il le seul Occident qui se trouve être aujourd’hui sur le banc des accusés au nom des crimes commis dans le passé et de la domination économique et culturelle qu’il continuerait d’exercer. Au sein de la commission des droits de l’Homme de l’ONU se structure aujourd’hui le front antioccidental de demain : tous contre l’Occident, qui serait coupable, selon la quasi-totalité des pays non occidentaux d’un regain de racisme depuis le 11 septembre 2001. Ainsi, le terrorisme islamiste qui s’attaque à l’Occident et l’ONU elle-même à travers cette commission sont au fond d’accord sur un point : c’est l’Occident qui est coupable, forcément coupable.
Il ne s’agit pas de dire que les pays musulmans et ceux qui soutiennent leurs initiatives sont complices des terroristes, mais simplement de remarquer que les uns et les autres participent d’un processus commun qui consiste au fond à faire des pays Occidentaux les boucs émissaires de tous les problèmes auxquels la planète est confrontée. L’époque pendant laquelle les pays Occidentaux faisaient la pluie et le beau temps au sein de l’institution onusienne est déjà loin. Aujourd’hui bien souvent l’agenda de l’ONU est fixé par une coalition baroque sino-russo-musulmane que rien ne cimente sinon sa haine de l’Occident. Lisez donc si vous avez le cœur bien accroché le dernier pamphlet de Jean Ziegler, un chantre onusien de la religion antioccidentale qui naît- ouvrage justement intitulé La Haine de l’Occident. Penchez-vous donc sur les documents préparatoires à la prochaine conférence de Durban, dite Durban II, librement accessibles ici. Vous y constaterez que cette haine progresse partout, et qu’elle est probablement notre destin, Obama ou pas Obama. La défense de l’islam, sous la forme de la dénonciation d’un racisme anti-arabe sinon phantasmatique, il existe je ne le nie pas, au moins velléitaire (combien d’attaques racistes contre les arabes en France depuis les premiers cas de terrorisme islamistes sur notre sol ?) constitue le fer de lance d’un mouvement global de mise en accusation de l’Occident. Jamais un dirigeant occidental avisé ne pourra dire ouvertement ce que j’écris ici. Ce serait alimenter un choc des civilisations qui n’a pas besoin de cela pour exister. Est-ce faux pour autant ? J’aimerais le croire avec vous.
Il est un autre aspect de cette résolution qui ne laisse pas de troubler, peut-être plus encore que « l’oubli » des persécutions antichrétiennes en terre musulmanes. Il s’agit de l’identification de la critique d’une religion à une forme de racisme. Tout au long du texte de cette résolution la critique de la religion musulmane est assimilée à une forme de xénophobie et de discrimination à l’encontre des peuples musulmans. Comme si la critique de l’islam relevait nécessairement d’une pulsion raciste et ne pouvait s’exercer au nom de la raison et de la liberté. Comme si la religion musulmane était indéfectiblement attachée à l’identité d’une personne au même titre que sa nationalité, sa race ou son sexe. Certains s’étonneront peut-être qu’un type qui se prétend catholique prétende aussi s’indigner des projets de l’ONU visant à interdire le dénigrement des religions. Il se trouve cependant que je n’ai rien, mais alors rien du tout contre le droit de tout un chacun de critiquer, caricaturer, vilipender quelque religion que ce soit. Au contraire, les caricatures de la religion catholique que l’on voit s’étaler un peu partout dans les médias sont en général si stupides qu’elles constituent souvent une apologie involontaire de cette institution à la fois si solide et si fragile qu’est l’Eglise. Celle-ci n’a rien à craindre de l’esprit critique, car si un peu d’esprit critique éloigne de l’Eglise, beaucoup d’esprit, critique ou pas, y ramène. Le christianisme et singulièrement le catholicisme se situe à mille lieux de la conception identitaire de la religion ici défendue par les pays de l’OCI. Personne ne naît chrétien. L’entrée dans l’Eglise implique, au moins théoriquement, une démarche volontaire et une conversion de toute la personne. Ce n’est semble-t-il pas le cas dans l’islam. Pour les musulmans il suffit de naître dans un contexte culturel musulman pour l’être. Ces différences expliquent sans doute pour une part que l’on puisse si facilement équivaloir race et religion dans les pays musulmans et que cela paraisse (peut-être) simultanément scandaleux aux citoyens de pays de culture chrétienne.
En outre, en identifiant racisme et critique de la religion on oublie au passage qu’il existe dans les pays musulmans (notamment arabes) une minorité chrétienne très ancienne, plus ancienne bien sûr que la religion musulmane elle-même et qui devrait avoir à ce titre notamment, toute la légitimité nécessaire pour pratiquer sa religion en paix. Or tel n’est pas le cas. Les persécutions antichrétiennes se multiplient aujourd’hui dans les pays musulmans.
Pendant ce temps, les bien-pensants de chez nous, soucieux de se désolidariser symboliquement d’un Occident auquel ils appartiennent pourtant à la fois culturellement et économiquement et de se protéger ainsi du courroux qui monte chez les ex-damnés de la Terre, joignent leurs voix au chorus antioccidental pour dénoncer un phantasmatique racisme congénital du petit peuple des beaufs d’Occident. Honte à eux.
Il ne s’agit pas de dire que les pays musulmans et ceux qui soutiennent leurs initiatives sont complices des terroristes, mais simplement de remarquer que les uns et les autres participent d’un processus commun qui consiste au fond à faire des pays Occidentaux les boucs émissaires de tous les problèmes auxquels la planète est confrontée. L’époque pendant laquelle les pays Occidentaux faisaient la pluie et le beau temps au sein de l’institution onusienne est déjà loin. Aujourd’hui bien souvent l’agenda de l’ONU est fixé par une coalition baroque sino-russo-musulmane que rien ne cimente sinon sa haine de l’Occident. Lisez donc si vous avez le cœur bien accroché le dernier pamphlet de Jean Ziegler, un chantre onusien de la religion antioccidentale qui naît- ouvrage justement intitulé La Haine de l’Occident. Penchez-vous donc sur les documents préparatoires à la prochaine conférence de Durban, dite Durban II, librement accessibles ici. Vous y constaterez que cette haine progresse partout, et qu’elle est probablement notre destin, Obama ou pas Obama. La défense de l’islam, sous la forme de la dénonciation d’un racisme anti-arabe sinon phantasmatique, il existe je ne le nie pas, au moins velléitaire (combien d’attaques racistes contre les arabes en France depuis les premiers cas de terrorisme islamistes sur notre sol ?) constitue le fer de lance d’un mouvement global de mise en accusation de l’Occident. Jamais un dirigeant occidental avisé ne pourra dire ouvertement ce que j’écris ici. Ce serait alimenter un choc des civilisations qui n’a pas besoin de cela pour exister. Est-ce faux pour autant ? J’aimerais le croire avec vous.
Il est un autre aspect de cette résolution qui ne laisse pas de troubler, peut-être plus encore que « l’oubli » des persécutions antichrétiennes en terre musulmanes. Il s’agit de l’identification de la critique d’une religion à une forme de racisme. Tout au long du texte de cette résolution la critique de la religion musulmane est assimilée à une forme de xénophobie et de discrimination à l’encontre des peuples musulmans. Comme si la critique de l’islam relevait nécessairement d’une pulsion raciste et ne pouvait s’exercer au nom de la raison et de la liberté. Comme si la religion musulmane était indéfectiblement attachée à l’identité d’une personne au même titre que sa nationalité, sa race ou son sexe. Certains s’étonneront peut-être qu’un type qui se prétend catholique prétende aussi s’indigner des projets de l’ONU visant à interdire le dénigrement des religions. Il se trouve cependant que je n’ai rien, mais alors rien du tout contre le droit de tout un chacun de critiquer, caricaturer, vilipender quelque religion que ce soit. Au contraire, les caricatures de la religion catholique que l’on voit s’étaler un peu partout dans les médias sont en général si stupides qu’elles constituent souvent une apologie involontaire de cette institution à la fois si solide et si fragile qu’est l’Eglise. Celle-ci n’a rien à craindre de l’esprit critique, car si un peu d’esprit critique éloigne de l’Eglise, beaucoup d’esprit, critique ou pas, y ramène. Le christianisme et singulièrement le catholicisme se situe à mille lieux de la conception identitaire de la religion ici défendue par les pays de l’OCI. Personne ne naît chrétien. L’entrée dans l’Eglise implique, au moins théoriquement, une démarche volontaire et une conversion de toute la personne. Ce n’est semble-t-il pas le cas dans l’islam. Pour les musulmans il suffit de naître dans un contexte culturel musulman pour l’être. Ces différences expliquent sans doute pour une part que l’on puisse si facilement équivaloir race et religion dans les pays musulmans et que cela paraisse (peut-être) simultanément scandaleux aux citoyens de pays de culture chrétienne.
En outre, en identifiant racisme et critique de la religion on oublie au passage qu’il existe dans les pays musulmans (notamment arabes) une minorité chrétienne très ancienne, plus ancienne bien sûr que la religion musulmane elle-même et qui devrait avoir à ce titre notamment, toute la légitimité nécessaire pour pratiquer sa religion en paix. Or tel n’est pas le cas. Les persécutions antichrétiennes se multiplient aujourd’hui dans les pays musulmans.
Pendant ce temps, les bien-pensants de chez nous, soucieux de se désolidariser symboliquement d’un Occident auquel ils appartiennent pourtant à la fois culturellement et économiquement et de se protéger ainsi du courroux qui monte chez les ex-damnés de la Terre, joignent leurs voix au chorus antioccidental pour dénoncer un phantasmatique racisme congénital du petit peuple des beaufs d’Occident. Honte à eux.
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