Une jeune fille de 13 ans a été lapidée en public dans un stade de Kismayo en Somalie le 27 octobre 2008 après avoir été condamnée à mort par les autorités auprès desquelles elle était venue demander justice à la suite d'un viol collectif dont elle était la victime. Le silence du chœur des bien-pensants occidentaux qui s’est ensuivi est assourdissant. Et glaçant.
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Alors que le monde euphorique vit un rêve éveillé et se réjouit de la prochaine disparition du mal sur terre grâce à l’avènement de Barack Obama, l’actualité nous rappelle brutalement à la réalité sous la forme d’un communiqué de presse de l’Unicef. Une jeune fille de 13 ans a été lapidée devant une foule de badauds le 27 octobre à Kismayo en Somalie. Kismayo est située dans une région de la Somalie contrôlée depuis le 22 août par des insurgés islamistes fidèles au leader Hassan Turki. Depuis, la Charia y est appliquée. Concrètement cela signifie donc qu’une jeune fille de 13 ans violée par trois hommes alors qu’elle est en route pour rendre visite à sa grand-mère peut être convaincue d’adultère et lapidée en place publique par une cinquantaine d’hommes, après avoir été enterrée vivante jusqu’au cou.
A en croire le Corriere della Sera, "les pierres utilisées pour lapider Aïcha Ibrahim Dhuhulow n’étaient ni trop grosses pour provoquer une mort instantanée, ni trop petites pour être inoffensives", ce qui réjouira d’aise tous ceux qui aiment que les choses se passent dans les règles.
Selon Amnesty International, la jeune fille a été déterrée une première fois par des "infirmières" qui ont déclaré quelle était alors encore vivante, puis "replacée dans le trou où elle avait été partiellement ensevelie afin que la lapidation se poursuive."
Des proches de la victime présents sur place, notamment des femmes, ont semble-t-il manifesté leur colère et tenté d’apporter leur aide à la condamnée. Un enfant a été tué par des coups de feu tirés par les représentants des "forces de l’ordre" locales dans les désordres occasionnés par cette intervention.
La discrétion des médias français en réaction à cette horrible nouvelle est glaçante. Un mot dans Le Point et dans Le JDD en ligne, une brève sur l’excellent site Causeur.fr, un article sur le blog Femmes d’ailleurs hébergé par Courrier International, guère plus.
Les autorités politiques elles-mêmes ont été bien discrètes. La "Présidence du Conseil de l’Union européenne", c’est-à-dire la France, s’est contentée d’une déclaration lapidaire (sans mauvais jeux de mots), le 28 octobre. "La Présidence du Conseil de l’Union européenne condamne la mise à mort par lapidation, à Kismayo dans le sud de la Somalie, de Mme Aisha Ibrahim Dhuhulow. La condamnée avait été préalablement enterrée vivante jusqu’au cou."
Quant au silence des musulmans, modérés ou non, en réaction à cette horreur, je me garderai bien de le qualifier.