(La Forme d'une ville
Change plus vite, hélas!
Que le coeur d'un mortel)
"Mon village est l'allégorie de mes dépossessions : la civilisation que j'ai reçue en héritage agonise. Toutes les civilisations vont disparaître, c'est une question de décennies pour les zones les plus périphériques. Nul ne l'ignore. Personne n'ose se l'avouer. Il faut tordre le cou à un gros mensonge: la compatibilité de la modernité avec nos fondements spirituels, intellectuels, moraux esthétiques. Donc, politiques. Aucune civilisation n'est compatible avec la modernité. Les restes de la nôtre agonisent dans la muséification, la touristisation, la commémoration. La lecture du quotidien local suffit à s'en convaincre. Dans la moindre bourgade, tout au long de l'été, on exhume du passé, on le décrète "culturel" et on l'exhibe." Denis Tillinac, Le Venin de la mélancolie.
Change plus vite, hélas!
Que le coeur d'un mortel)
"Mon village est l'allégorie de mes dépossessions : la civilisation que j'ai reçue en héritage agonise. Toutes les civilisations vont disparaître, c'est une question de décennies pour les zones les plus périphériques. Nul ne l'ignore. Personne n'ose se l'avouer. Il faut tordre le cou à un gros mensonge: la compatibilité de la modernité avec nos fondements spirituels, intellectuels, moraux esthétiques. Donc, politiques. Aucune civilisation n'est compatible avec la modernité. Les restes de la nôtre agonisent dans la muséification, la touristisation, la commémoration. La lecture du quotidien local suffit à s'en convaincre. Dans la moindre bourgade, tout au long de l'été, on exhume du passé, on le décrète "culturel" et on l'exhibe." Denis Tillinac, Le Venin de la mélancolie.