Le silence éternel de cet espace usager m’effraie.
Ceux qui comme moi rêvent de l’avenir comme d’un vaste espace désert consacré à la lecture et à l’écriture ne redoutent rien tant que la période des déclarations d’impôts. Pour ceux qui comme moi encore ont le statut de travailleur indépendant (1), il arrive que le long parcours du combattant jusqu’au postage de la déclaration de revenus 2042 K vire au cauchemar. Mon bureau n’est jamais plus loin d’incarner la longue surface plane, lisse et vide, surtout vide, tel que je l’imagine dans mes songeries les plus débridées, qu’au moment de déclarer au fisc mes revenus de l’année précédente, qui paraît pourtant si loin au moment où les lilas et les exotiques glycines fleurissent déjà nos jardins. Parce qu’ayant subit il y a déjà bien longtemps une formation de comptable assez peu aboutie il me faut bien l’avouer, je mets aujourd’hui un point d’honneur à ne pas en avoir un. A réunir, trier, classer, mes petits papiers, factures, relevés bancaires et autres déclarations de TVA, moi-même. Tout seul comme un grand. Un vieux fond de masochisme judéo-chrétien sans doute.
Car lorsqu’approche le mois d’avril, et malgré toute ma bonne volonté de chrétien, ce n’est pas la perspective du retour de la Passion du Christ qui me hante et me tient éveillé la nuit, mais celle de devoir mettre de l’ordre dans cette masse de documents accumulés dans, et aussi sur, et même parfois sous mon bureau pendant l’année écoulée. Chaque jour qui passe ajoute sa pierre à l’édification de mon immense effroi, et sa feuille à l’édifice branlant que forment les piles de papiers administratifs qui jonchent le sol de ma tanière. Il arrive même qu’une longue goutte de sueur glacée me parcoure l’échine, le matin en me rasant, lorsque j’imagine les additions, soustractions et multiplications diverses qui m’attendent avant de parvenir au Saint Graal, c’est-à-dire à restituer bien tardivement et sous une forme comptable le chiffre que j’aurais déclaré un peu au hasard fiscalement. On a les rêves qu’on peut devant sa glace. Le mien, très utopique il est vrai, est de tomber juste. De ne pas tricher. D’être en paix avec mon correspondant du SIE (Service des Impôts des Entreprises), et donc avec ma conscience, d’homme et de citoyen.
Alors, lorsque, face aux piles, je retiens mon souffle en traînant sur Agoravox plutôt que de faire mon devoir fiscal, je ne peux m’empêcher de ressentir une bouffée de haine à l’encontre du postier qui vient de déposer dans ma boite aux lettres, sans même prendre la peine de sonner, un avis de lettre recommandée avec accusé de réception, pour lequel je devrai donc me déplacer jusqu’au bureau de poste dont je dépends, et faire règlementairement la queue plusieurs demi-heures entières, avant d’apprendre, éructant intérieurement de colère, mais sans néanmoins me départir d’un sourire figée à l’adresse de la préposée contre laquelle, comme dirait Benoît Duteurtre, « je n’ai rien personnellement », avant d’apprendre donc que j’ai oublié de payer la cantine du mois d’octobre 2008 du petit dernier (tarif 12, c’est le maximum, ne m’en veuillez pas, la moitié de la population française en est encore là), et qu’il me faudra, si je ne veux pas être assujetti à des pénalités de retard, me rendre à la trésorerie municipale la plus proche de mon domicile, c’est-à-dire à trois stations de métro, afin de régler directement la somme due.
Prenant mon courage à deux mains, j’abandonne illico les journalistes citoyens à leurs rodomontades, extirpe un vieux chéquier délabré d’un fond de tiroir, et me dirige le cœur lourd vers ce premier cercle de l’enfer oublié par Dante qu’est une trésorerie publique. Infernale, une trésorerie ? Qu’est-ce que j’en sais après tout? C’est la première fois depuis des lustres que j’y pénètre. Y ai-je même jamais pénétré d’ailleurs ? Je n’en suis plus sûr. Si c’est le cas, ce souvenir s’est effacé de ma mémoire, peut-être comme il arrive parfois à ceux qui ayant subit un traumatisme violent, préfèrent par un instinct de survie dont nous a opportunément doté la nature, ne plus jamais y penser.
Arrivé sur place, je constate qu'une foule silencieuse, concentrée, compacte, hostile semble-t-il, m’y attend. Enfin, m’y attend, façon de parler. La porte ne s’ouvre qu’après que j’ai tenté de la repousser vainement à plusieurs reprises contre les talons des quelques malheureux usagers qui terminent la longue file protéiforme, si une telle chose existe, qui s’est rassemblée devant l’unique guichet ouvert. Il est quatorze heures cinquante me dit mon portable (malgré mon tarif 12, je n’ai pas les moyens d’une Rolex), les portes ferment à 16 heures annonce un prospectus déchiré, collé de travers sur une vitre sale, soyons optimiste, je devrais être sorti d’ici là. Chacun se tait. Les mâchoires sont crispées, les visages fermés, les regards s’évitent.
Le silence éternel de cet espace usager m’effraie.
Ah ! Finalement, ce n’est pas un, mais deux guichets qui sont ouverts ! Mais une seule file. Pourquoi ? Mystère. Le guichetier désœuvré présente obstinément son profil à la multitude des candidats-contribuables. Il ne bouge pas d’un pouce, ne parle pas, ne sourit pas, aussi buté dans son silence que la foule de ceux qui ont tout le loisir d’admirer sa silhouette si figée qu’elle paraît être sous l’effet d’un sort lancé par une quelconque des obscures forces du mal qui hantent certainement ces lieux. Derrière la vitre de son guichet, encadrés par lui, son immobilité marmoréenne et son silence spectral lui donnent l’aspect d’un sombre portrait visiblement raté de la première renaissance italienne, auquel l’artiste n’aurait pas su insuffler un peu d’âme. Ou serait-ce un tableau vivant, destiné à égayer l’attente des usagers par un facétieux fonctionnaire qui aurait pris au pied de la lettre les injonctions gouvernementales à faire descendre la culture de son piédestal sur lequel elle trône paraît-il, c’est-à-dire à la faire sortir des théâtres, églises, musées et autres lieux intimidants dans lesquels elle serait habituellement confinée ? A moins encore que ce spectre salarié ne pose pour arrondir ses fins de mois pour un invisible artiste qui se serait glissé dans la foule des mauvais payeurs repentants qui composent l’assemblée ici présente. Involontairement, je tourne les yeux vers mes compagnons d’infortune afin de vérifier mon improbable hypothèse, à moins qu’il ne s’agisse plus simplement de m’assurer auprès de l'un d'entre eux que je vais faire mon heure et demi de queue au bon endroit.
Une cour des miracles à haute valeur ajoutée technologique est rassemblée là. Une humanité souffrante, la tête entrée dans les épaules, les coudes écartés, l’air mauvais. Un usager sur deux a un casque vissé sur les oreilles. L’autre est très âgé, et généralement affublé d’une prothèse auditive, voire d’une multitude de sacs plastiques, prêts à craquer, bourrés d’objets mystérieux. Apparemment personne n’est en mesure de me renseigner. Prenant mon courage à demain, je coupe la file, me dirige vers le spectre.
- Excusez moi de vous déranger, pourriez-vous me confirmer que je peux payer ici la cantine en retard de mon fils ?
Le spectre, de façon complètement inattendue, se tourne vivement vers moi et tonne.
- Bonjour !
- Euh, oui, bonjour, fais-je piteusement, submergé par l’impression d’avoir irritée une divinité inconnue.
- C’est pour quoi ?
- C’est juste pour savoir si je m’apprête à faire la queue au bon endroit. C’est pour la cantine de mon fils.
- Ici, c’est le trésor public, la cantine c’est la trésorerie municipale !
- Ah ! J’ai bien fait de vous demander alors. Et elle est où la trésorerie municipale ?
- Pas ici ! Ici c’est le trésor public, donc c’est pas la trésorerie municipale. La trésorerie municipale, c’est ailleurs.
J’ai apparemment affaire à un disciple de La Palisse, très ironique de surcroit. Le rouge me monte au front. Je sens un bruissement derrière moi, un ou deux ricanements discrets. Tout compte fait, l’humanité souffrante a des oreilles en état de marche, et commence à se divertir de notre dialogue plus franchement qu’avec l’art officiel proposé tantôt par le profil figé du fonctionnaire, maintenant si mobile et volubile. Mais c’est à moi de donner la réplique à mon redoutable interlocuteur.
- Euh, oui, ça j’avais compris, même si je n’ai pas l’air d’être très éveillé. Mais ailleurs, c’est où en l’occurrence?
- Ecoutez, c’est pas les renseignements ici, j’ai autre chose à faire !
- Comme quoi ? Rien du tout, par exemple ? (Moi aussi je peux être très ironique, il n’y a pas de raison, me dis-je en mon for intérieur, très vexé).
- Bon, ça suffit ! Le guichet est fermé !
Devant tant d’amabilité, je me vois contraint de faire marche arrière, et d’affronter la foule que j’imagine maintenant ouvertement narquoise, toute prête à une nouvelle tranche de rigolade à la vue de mon fard intempestif. En fait de Saint Graal, c’est le calice jusqu’à la lie qu’il me faudra boire. Et là, divine surprise en ce lieu maudit des dieux ! Emergeant de nulle part, une jeune femme, au doux visage encadré d’un discret foulard, me regarde en souriant. Je ne vois plus qu’elle.
- Monsieur, prenez à gauche en sortant, descendez la rue Youri Gagarine jusqu’à la première à gauche encore, marchez cinquante mètres à peine, et c’est là ! C’est tout près, vous avez le temps, les portes ferment à seize heures !
- Merci !
La sobriété de ma réponse est largement compensée par le fougueux baiser que je pose mentalement sur les lèvres exquises qui viennent de me sortir de ce vilain guêpier. Et c'est ainsi qu'Allah est grand, et que Jésus et ma chère Marguerite me pardonnent !
(1) Même si bien sûr l’on n’est jamais si indépendant qu’on le prétend. Ceux qui me connaissent bien savent que j’en sais quelque chose.
Car lorsqu’approche le mois d’avril, et malgré toute ma bonne volonté de chrétien, ce n’est pas la perspective du retour de la Passion du Christ qui me hante et me tient éveillé la nuit, mais celle de devoir mettre de l’ordre dans cette masse de documents accumulés dans, et aussi sur, et même parfois sous mon bureau pendant l’année écoulée. Chaque jour qui passe ajoute sa pierre à l’édification de mon immense effroi, et sa feuille à l’édifice branlant que forment les piles de papiers administratifs qui jonchent le sol de ma tanière. Il arrive même qu’une longue goutte de sueur glacée me parcoure l’échine, le matin en me rasant, lorsque j’imagine les additions, soustractions et multiplications diverses qui m’attendent avant de parvenir au Saint Graal, c’est-à-dire à restituer bien tardivement et sous une forme comptable le chiffre que j’aurais déclaré un peu au hasard fiscalement. On a les rêves qu’on peut devant sa glace. Le mien, très utopique il est vrai, est de tomber juste. De ne pas tricher. D’être en paix avec mon correspondant du SIE (Service des Impôts des Entreprises), et donc avec ma conscience, d’homme et de citoyen.
Alors, lorsque, face aux piles, je retiens mon souffle en traînant sur Agoravox plutôt que de faire mon devoir fiscal, je ne peux m’empêcher de ressentir une bouffée de haine à l’encontre du postier qui vient de déposer dans ma boite aux lettres, sans même prendre la peine de sonner, un avis de lettre recommandée avec accusé de réception, pour lequel je devrai donc me déplacer jusqu’au bureau de poste dont je dépends, et faire règlementairement la queue plusieurs demi-heures entières, avant d’apprendre, éructant intérieurement de colère, mais sans néanmoins me départir d’un sourire figée à l’adresse de la préposée contre laquelle, comme dirait Benoît Duteurtre, « je n’ai rien personnellement », avant d’apprendre donc que j’ai oublié de payer la cantine du mois d’octobre 2008 du petit dernier (tarif 12, c’est le maximum, ne m’en veuillez pas, la moitié de la population française en est encore là), et qu’il me faudra, si je ne veux pas être assujetti à des pénalités de retard, me rendre à la trésorerie municipale la plus proche de mon domicile, c’est-à-dire à trois stations de métro, afin de régler directement la somme due.
Prenant mon courage à deux mains, j’abandonne illico les journalistes citoyens à leurs rodomontades, extirpe un vieux chéquier délabré d’un fond de tiroir, et me dirige le cœur lourd vers ce premier cercle de l’enfer oublié par Dante qu’est une trésorerie publique. Infernale, une trésorerie ? Qu’est-ce que j’en sais après tout? C’est la première fois depuis des lustres que j’y pénètre. Y ai-je même jamais pénétré d’ailleurs ? Je n’en suis plus sûr. Si c’est le cas, ce souvenir s’est effacé de ma mémoire, peut-être comme il arrive parfois à ceux qui ayant subit un traumatisme violent, préfèrent par un instinct de survie dont nous a opportunément doté la nature, ne plus jamais y penser.
Arrivé sur place, je constate qu'une foule silencieuse, concentrée, compacte, hostile semble-t-il, m’y attend. Enfin, m’y attend, façon de parler. La porte ne s’ouvre qu’après que j’ai tenté de la repousser vainement à plusieurs reprises contre les talons des quelques malheureux usagers qui terminent la longue file protéiforme, si une telle chose existe, qui s’est rassemblée devant l’unique guichet ouvert. Il est quatorze heures cinquante me dit mon portable (malgré mon tarif 12, je n’ai pas les moyens d’une Rolex), les portes ferment à 16 heures annonce un prospectus déchiré, collé de travers sur une vitre sale, soyons optimiste, je devrais être sorti d’ici là. Chacun se tait. Les mâchoires sont crispées, les visages fermés, les regards s’évitent.
Le silence éternel de cet espace usager m’effraie.
Ah ! Finalement, ce n’est pas un, mais deux guichets qui sont ouverts ! Mais une seule file. Pourquoi ? Mystère. Le guichetier désœuvré présente obstinément son profil à la multitude des candidats-contribuables. Il ne bouge pas d’un pouce, ne parle pas, ne sourit pas, aussi buté dans son silence que la foule de ceux qui ont tout le loisir d’admirer sa silhouette si figée qu’elle paraît être sous l’effet d’un sort lancé par une quelconque des obscures forces du mal qui hantent certainement ces lieux. Derrière la vitre de son guichet, encadrés par lui, son immobilité marmoréenne et son silence spectral lui donnent l’aspect d’un sombre portrait visiblement raté de la première renaissance italienne, auquel l’artiste n’aurait pas su insuffler un peu d’âme. Ou serait-ce un tableau vivant, destiné à égayer l’attente des usagers par un facétieux fonctionnaire qui aurait pris au pied de la lettre les injonctions gouvernementales à faire descendre la culture de son piédestal sur lequel elle trône paraît-il, c’est-à-dire à la faire sortir des théâtres, églises, musées et autres lieux intimidants dans lesquels elle serait habituellement confinée ? A moins encore que ce spectre salarié ne pose pour arrondir ses fins de mois pour un invisible artiste qui se serait glissé dans la foule des mauvais payeurs repentants qui composent l’assemblée ici présente. Involontairement, je tourne les yeux vers mes compagnons d’infortune afin de vérifier mon improbable hypothèse, à moins qu’il ne s’agisse plus simplement de m’assurer auprès de l'un d'entre eux que je vais faire mon heure et demi de queue au bon endroit.
Une cour des miracles à haute valeur ajoutée technologique est rassemblée là. Une humanité souffrante, la tête entrée dans les épaules, les coudes écartés, l’air mauvais. Un usager sur deux a un casque vissé sur les oreilles. L’autre est très âgé, et généralement affublé d’une prothèse auditive, voire d’une multitude de sacs plastiques, prêts à craquer, bourrés d’objets mystérieux. Apparemment personne n’est en mesure de me renseigner. Prenant mon courage à demain, je coupe la file, me dirige vers le spectre.
- Excusez moi de vous déranger, pourriez-vous me confirmer que je peux payer ici la cantine en retard de mon fils ?
Le spectre, de façon complètement inattendue, se tourne vivement vers moi et tonne.
- Bonjour !
- Euh, oui, bonjour, fais-je piteusement, submergé par l’impression d’avoir irritée une divinité inconnue.
- C’est pour quoi ?
- C’est juste pour savoir si je m’apprête à faire la queue au bon endroit. C’est pour la cantine de mon fils.
- Ici, c’est le trésor public, la cantine c’est la trésorerie municipale !
- Ah ! J’ai bien fait de vous demander alors. Et elle est où la trésorerie municipale ?
- Pas ici ! Ici c’est le trésor public, donc c’est pas la trésorerie municipale. La trésorerie municipale, c’est ailleurs.
J’ai apparemment affaire à un disciple de La Palisse, très ironique de surcroit. Le rouge me monte au front. Je sens un bruissement derrière moi, un ou deux ricanements discrets. Tout compte fait, l’humanité souffrante a des oreilles en état de marche, et commence à se divertir de notre dialogue plus franchement qu’avec l’art officiel proposé tantôt par le profil figé du fonctionnaire, maintenant si mobile et volubile. Mais c’est à moi de donner la réplique à mon redoutable interlocuteur.
- Euh, oui, ça j’avais compris, même si je n’ai pas l’air d’être très éveillé. Mais ailleurs, c’est où en l’occurrence?
- Ecoutez, c’est pas les renseignements ici, j’ai autre chose à faire !
- Comme quoi ? Rien du tout, par exemple ? (Moi aussi je peux être très ironique, il n’y a pas de raison, me dis-je en mon for intérieur, très vexé).
- Bon, ça suffit ! Le guichet est fermé !
Devant tant d’amabilité, je me vois contraint de faire marche arrière, et d’affronter la foule que j’imagine maintenant ouvertement narquoise, toute prête à une nouvelle tranche de rigolade à la vue de mon fard intempestif. En fait de Saint Graal, c’est le calice jusqu’à la lie qu’il me faudra boire. Et là, divine surprise en ce lieu maudit des dieux ! Emergeant de nulle part, une jeune femme, au doux visage encadré d’un discret foulard, me regarde en souriant. Je ne vois plus qu’elle.
- Monsieur, prenez à gauche en sortant, descendez la rue Youri Gagarine jusqu’à la première à gauche encore, marchez cinquante mètres à peine, et c’est là ! C’est tout près, vous avez le temps, les portes ferment à seize heures !
- Merci !
La sobriété de ma réponse est largement compensée par le fougueux baiser que je pose mentalement sur les lèvres exquises qui viennent de me sortir de ce vilain guêpier. Et c'est ainsi qu'Allah est grand, et que Jésus et ma chère Marguerite me pardonnent !
(1) Même si bien sûr l’on n’est jamais si indépendant qu’on le prétend. Ceux qui me connaissent bien savent que j’en sais quelque chose.