Patrie terrestre
Je me souviens d’un lieu que j’aimerai encore
Quand depuis bien long temps ce monde sera mort
C’est un pays sans Dieu ni place de l’Eglise
On y longe des murs de longs jardins sans joie
Nulle âme n’est tant humaine qu’elle s’y hasardera
Avant que vienne l’heure de nos peines remises
Un lourd pays sans charme est ma patrie terrestre
Je l’appelle la France elle s’appelle banlieue
Malgré le bruit du monde et la foule mauvaise
Il arrive parfois que je m’y trouve heureux
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Je me souviens d’un lieu que j’aimerai encore
Quand depuis bien long temps ce monde sera mort
C’est un pays sans Dieu ni place de l’Eglise
On y longe des murs de longs jardins sans joie
Nulle âme n’est tant humaine qu’elle s’y hasardera
Avant que vienne l’heure de nos peines remises
Un lourd pays sans charme est ma patrie terrestre
Je l’appelle la France elle s’appelle banlieue
Malgré le bruit du monde et la foule mauvaise
Il arrive parfois que je m’y trouve heureux
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Mon vieux désir sans fin plus épais qu’une chape
Voudrait l’étreindre là, chaque jour elle s’échappe
Ce sol insaisissable nul arbre n’y verdit
Ce ciel est étouffé et ces astres maudits
Et ces nombreux rituels toujours plus délétères
Et ces vains dieux si jeunes tuent celui de mon père
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Voudrait l’étreindre là, chaque jour elle s’échappe
Ce sol insaisissable nul arbre n’y verdit
Ce ciel est étouffé et ces astres maudits
Et ces nombreux rituels toujours plus délétères
Et ces vains dieux si jeunes tuent celui de mon père
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Ce lieu qui est le mien j’y suis un étranger
Quand vais-je m’adoucir ?
Enfin, m’enraciner ?
Quand vais-je m’adoucir ?
Enfin, m’enraciner ?
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