"Aussitôt après nous commence le monde que nous avons nommé, que nous ne cesserons pas de nommer le monde moderne. Le monde qui fait le malin." Charles Péguy

25/11/2008

Bientôt l’Oumma des Nations Unies ?


Serait-il temps de débaptiser l’Organisation des Nations Unis, et de lui donner un nom plus approprié, l’Oumma des Nations Unies par exemple ?
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Il est parfois des entorses troublantes au culte de l’égalité de toutes les cultures et religions devant le grand tribunal de la Sainte Inquisition des droits de l’homme et du citoyen. Le 24 novembre, à l’initiative de ces modèles de démocratie que sont les états membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le Belarus et le Venezuela, une résolution visant à empêcher le dénigrement des religions a été adoptée par 85 voix contre 50, avec 42 abstentions, par la commission des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU . A la simple lecture de l’énoncé de cette résolution on pourrait croire qu’il ne s’agit de rien de plus que d’une de ces déclarations bien-pensantes qui ne mangent pas de pain, même béni, que notre époque lénifiante affectionne tant. Mais l’impression qui se dégage de la lecture du texte de cette résolution est bien différente. Le sourire narquois se fige et laisse place à une sourde inquiétude. Car cette résolution adoptée en commission et qui devrait, sauf improbable sursaut de la vénérable institution onusienne, être votée sans difficulté en session plénière entre le 18 et le 22 décembre prochain, sous prétexte de stigmatiser l’intolérance religieuse, ne s’intéresse qu’à l’islam. C’est en effet le seul islam qui est cité dans ce texte comme étant la cible de l’intolérance et des persécutions antireligieuses, comme si la condition des chrétiens (sans même parler des Juifs) dans des pays tels que l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, l’Egypte, le Pakistan, la Somalie et j’en passe, était idyllique. Comme si ce n’était pas dans ces pays là que l’intolérance et surtout la persécution antireligieuse faisait rage. Sous prétexte de défendre les minorités musulmanes opprimées dans les pays occidentaux ce texte, qui sera adopté, je le rappelle, au nom de l’Organisation des Nations Unies tout entière (comme un texte similaire l’a déjà été l’année dernière) occulte les persécutions bien réelles, et non purement rhétoriques, dont sont victimes les chrétiens dans les pays cités.
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Que cette résolution ait pu être adoptée grâce au soutien de la Chine et de la Russie ne fait qu’ajouter au malaise. Car c’est semble-t-il le seul Occident qui se trouve être aujourd’hui sur le banc des accusés au nom des crimes commis dans le passé et de la domination économique et culturelle qu’il continuerait d’exercer. Au sein de la commission des droits de l’Homme de l’ONU se structure aujourd’hui le front antioccidental de demain : tous contre l’Occident, qui serait coupable, selon la quasi-totalité des pays non occidentaux d’un regain de racisme depuis le 11 septembre 2001. Ainsi, le terrorisme islamiste qui s’attaque à l’Occident et l’ONU elle-même à travers cette commission sont au fond d’accord sur un point : c’est l’Occident qui est coupable, forcément coupable.

Il ne s’agit pas de dire que les pays musulmans et ceux qui soutiennent leurs initiatives sont complices des terroristes, mais simplement de remarquer que les uns et les autres participent d’un processus commun qui consiste au fond à faire des pays Occidentaux les boucs émissaires de tous les problèmes auxquels la planète est confrontée. L’époque pendant laquelle les pays Occidentaux faisaient la pluie et le beau temps au sein de l’institution onusienne est déjà loin. Aujourd’hui bien souvent l’agenda de l’ONU est fixé par une coalition baroque sino-russo-musulmane que rien ne cimente sinon sa haine de l’Occident. Lisez donc si vous avez le cœur bien accroché le dernier pamphlet de Jean Ziegler, un chantre onusien de la religion antioccidentale qui naît- ouvrage justement intitulé La Haine de l’Occident. Penchez-vous donc sur les documents préparatoires à la prochaine conférence de Durban, dite Durban II, librement accessibles ici. Vous y constaterez que cette haine progresse partout, et qu’elle est probablement notre destin, Obama ou pas Obama. La défense de l’islam, sous la forme de la dénonciation d’un racisme anti-arabe sinon phantasmatique, il existe je ne le nie pas, au moins velléitaire (combien d’attaques racistes contre les arabes en France depuis les premiers cas de terrorisme islamistes sur notre sol ?) constitue le fer de lance d’un mouvement global de mise en accusation de l’Occident. Jamais un dirigeant occidental avisé ne pourra dire ouvertement ce que j’écris ici. Ce serait alimenter un choc des civilisations qui n’a pas besoin de cela pour exister. Est-ce faux pour autant ? J’aimerais le croire avec vous.

Il est un autre aspect de cette résolution qui ne laisse pas de troubler, peut-être plus encore que « l’oubli » des persécutions antichrétiennes en terre musulmanes. Il s’agit de l’identification de la critique d’une religion à une forme de racisme. Tout au long du texte de cette résolution la critique de la religion musulmane est assimilée à une forme de xénophobie et de discrimination à l’encontre des peuples musulmans. Comme si la critique de l’islam relevait nécessairement d’une pulsion raciste et ne pouvait s’exercer au nom de la raison et de la liberté. Comme si la religion musulmane était indéfectiblement attachée à l’identité d’une personne au même titre que sa nationalité, sa race ou son sexe. Certains s’étonneront peut-être qu’un type qui se prétend catholique prétende aussi s’indigner des projets de l’ONU visant à interdire le dénigrement des religions. Il se trouve cependant que je n’ai rien, mais alors rien du tout contre le droit de tout un chacun de critiquer, caricaturer, vilipender quelque religion que ce soit. Au contraire, les caricatures de la religion catholique que l’on voit s’étaler un peu partout dans les médias sont en général si stupides qu’elles constituent souvent une apologie involontaire de cette institution à la fois si solide et si fragile qu’est l’Eglise. Celle-ci n’a rien à craindre de l’esprit critique, car si un peu d’esprit critique éloigne de l’Eglise, beaucoup d’esprit, critique ou pas, y ramène. Le christianisme et singulièrement le catholicisme se situe à mille lieux de la conception identitaire de la religion ici défendue par les pays de l’OCI. Personne ne naît chrétien. L’entrée dans l’Eglise implique, au moins théoriquement, une démarche volontaire et une conversion de toute la personne. Ce n’est semble-t-il pas le cas dans l’islam. Pour les musulmans il suffit de naître dans un contexte culturel musulman pour l’être. Ces différences expliquent sans doute pour une part que l’on puisse si facilement équivaloir race et religion dans les pays musulmans et que cela paraisse (peut-être) simultanément scandaleux aux citoyens de pays de culture chrétienne.

En outre, en identifiant racisme et critique de la religion on oublie au passage qu’il existe dans les pays musulmans (notamment arabes) une minorité chrétienne très ancienne, plus ancienne bien sûr que la religion musulmane elle-même et qui devrait avoir à ce titre notamment, toute la légitimité nécessaire pour pratiquer sa religion en paix. Or tel n’est pas le cas. Les persécutions antichrétiennes se multiplient aujourd’hui dans les pays musulmans.

Pendant ce temps, les bien-pensants de chez nous, soucieux de se désolidariser symboliquement d’un Occident auquel ils appartiennent pourtant à la fois culturellement et économiquement et de se protéger ainsi du courroux qui monte chez les ex-damnés de la Terre, joignent leurs voix au chorus antioccidental pour dénoncer un phantasmatique racisme congénital du petit peuple des beaufs d’Occident. Honte à eux.
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Pour un droit opposable à Photoshop pour tous!


Alors que les puissants usent et abusent du droit de faire semblant d’être beau, les enfants des écoles maternelles quant à eux subissent l’humiliation de photos sans retouches. Une pratique discriminatrice honteuse, exercée sur une grande échelle, même si ça n’est pas forcément pratique, et dans l’indifférence générale. Une mobilisation citoyenne s’impose. Saisissons la HALDE au plus vite !
(je ne suis pas sur la photo)
Malgré les grèves et sa varicelle mon petit dernier a enfin eu le droit aux honneurs de la photo de classe. Cela aurait dû être un grand jour pour lui, qui fut malheureusement gâché par des pratiques d’un autre âge : la photo numérique sans retouches. Résultat, des boutons de varicelle plein le portrait ! Une horreur et un scandale inouïs, dans l’indifférence générale du reste de l’humanité. Il est temps de réagir.

On n’y pense pas assez mais ces photos sont souvent les seules traces qui restent de nos premiers pas en compagnie de nos frères humains. A peine sortie du giron mapaternel (1), les petits sont lancés dans le grand bain de la vie en société, sans qu’il n’en reste, hors ces fameuses photos, aucunes traces matérielles. Des années plus tard, grâce à ces photos nos chères têtes blondes se souviendront avec émotion de leurs premiers pas dans le monde loin des jupons de maman (ou des pantacourts de Papa, je vous vois venir gros comme un congé maparental). Pourtant, alors que les grands bénéficient de toutes les ressources de la technique pour modeler leur image à leur goût, nos enfants doivent se contenter d’un triste reflet de leur « moi réel ». Imagine-t-on seulement le traumatisme qui sera le leur lorsqu’ils constateront que sur ces photos un épi rebelle pour l’un, des traces d’une récente varicelle pour l’autre (et parfois même les deux, pauvre fiston !), attireront l’œil sarcastique de ceux qui auront la mauvaise idée de se pencher sur ces photos ? Pense-t-on seulement au traumatisme qui sera celui de nos chers bambins lorsqu’ils devront admettre que l’image avantageuse qu’ils avaient d’eux-mêmes n’était qu’un phantasme sans lien avec la prosaïque réalité ? A leur humiliation insurmontable ? Et que dire de la consternation des parents qui verront en un instant s’effondrer le travail de longues années visant à inculquer la fierté d’être soi à sa progéniture ? Pendant que les grands de ce monde se refont le portrait virtuel grâce aux techniques toujours plus sophistiquées de retouches photographiques, les plus jeunes d’entre nous devraient se contenter de photos « vraies », sans retouches, ni prises multiples. Un scandale inouï qui ne réjouira que ceux qui prennent un malin plaisir à l’humiliation de notre chère jeunesse, et les psychanalystes réactionnaires qui font leurs choux gras et leur beurre de la peau non moins grasse et à boutons qui fleurissent à un âge encore naguère honteusement qualifié d’ingrat.
J’entends déjà les plaintes légitimes des foules juvéniles spoliées du droit d’être belles, leurs visages humiliés plongés dans les coussins des divans desdits analystes, et relatant d’une voix entrecoupée de sanglots déchirants l’horreur qui fut la leur lorsqu’elles constatèrent que leur estime de soi fut définitivement abîmée par ces photographies immondes. A l’heure du corps et de l’identité choisis grâce aux vertus conjuguées de la chirurgie esthétique et de la retouche photographique, au moment ou le moindre internaute bénéficie de la possibilité de se choisir un avatar avantageux pour fanfaronner sur Internet sans qu’un lien quelconque ne puisse être effectué vers un physique souvent difficile, faudrait-il que nos bambins soient les seuls à devoir assumer les humiliations que leur inflige la nature ? Trop longtemps la discrimination naturelle imposée par mère nature a été supportée sans broncher par une société honteusement complaisante à l’égard des vils desseins cachés d’une intelligence occulte visant à humilier l’individu. Cet individu moderne, heureusement libre de se choisir une identité et un destin sans qu’aucune détermination naturelle ne vienne l’entraver doit être libre aussi de se choisir l’apparence qui lui convient le mieux ! Et ce dés son âge le plus tendre ! C’est un droit que l’on doit pouvoir opposer à l’éducation nationale du vilain -dans tous les sens du terme- Darcos !

Que répondrons nous dans vingt ou trente ans à notre progéniture lorsqu’elle nous demandera quelle fut notre attitude alors même que des photos scandaleusement humiliantes étaient prises d’elle systématiquement et dans l’indifférence quasi-générale des plus de vingt ans?

Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.


(1) mapaternel appliqué à des mots tels que giron ou congé (voir plus bas) est un vocable retouché lors d’un bidouillage lexical technico-moralisateur moderne garanti 100% sans discrimination par le grand sachem de la haute HALDE de la discrimination Louis Schweitzer.
(je ne suis pas sur la photo)

13/11/2008

Il bafouille, donc je suis



Lorsque Sarkozy bafouille, le noir sort de l’ombre.

Marguerite (1) me faisait remarquer en riant, le 6 novembre dernier, que les journaux qui prétendent faire l’opinion en France, Le Monde (pour ceux d’en haut) et Le Parisien (pour ceux d’en bas), ont eu, sans se concerter sans doute, la même étrange idée pour fêter l’arrivée d’Obama à la tête du monde (le vrai, pas le journal), donner un coup d’accélérateur à la carrière politique d’une obscure adjointe au maire de Paris, une jeune socialiste inconnue, Seybah Dagoma, afin que la France arrête d’être en retard sur ceux qui ont de l’avance pour ce qui concerne la visibilité des minorités visibles. C’est ainsi qu’au lendemain de la victoire d’Obama cette jeune femme de trente ans , sans doute bourrées de qualités je ne sais, s’est vue offrir une pleine page du Monde et une interview dans le journal Le Parisien, alors qu’elle est âgée d’à peine trente ans et qu’elle n’a rien réalisé de notable dans sa courte existence (à ma connaissance), puisqu’elle a même été battue par Jean-François Legaret alors qu’elle briguait la mairie du 1er arrondissement lors des dernières municipales. Elle dut donc se contenter d’un siège au Conseil de Paris avant que Bertrand Delanoë, en avance sur ceux qui ont de l’avance (mais en retard sur Sarkozy), ne pense à elle pour un poste d’adjointe à la Ramayadaterie parisienne. Pour ceux qui en douteraient, il n’y a rien de bien remarquable que d’être conseiller de Paris à 30 ans, Legaret lui-même l’était à cet âge là et n’a pas eu depuis la carrière mirobolante que le monde médiatique promet à Seybah Dagoma.

Perçoit-on comme moi, dans cette visibilité médiatique offerte à la jeune adjointe de Delanoë, la volonté de faire l’actualité plutôt que d’en rendre compte ou de la comprendre, comme c’est, jusqu’à plus ample informé, la vocation naturelle des journalistes ? Il me semble qu’en ouvrant ses colonnes à une inconnue on espère lui servir de tremplin pour lancer sa carrière politique. Une telle volonté correspond-elle à l’éthique journalistique telle que la conçoive ces journaux ? Je ne sais, mais on peut noter qu’en agissant ainsi, ils se conforment à un impératif récemment formulé par la haute HALDE de la discrimination qui consiste à demander aux livres d’histoire, non pas de refléter la réalité telle qu’elle est, mais de la refléter telle qu’elle devrait être, ou même, puisqu’il s’agit d’histoire, telle qu’elle aurait dû être. Va-t-on apprendre dorénavant à nos chères têtes blondes que celles de leurs parents étaient noires et que celle de Blaise Pascal était tournée vers Allah le miséricordieux ? Je ne sais pas non plus, mais sans revenir sur la nomination d’un vrai/faux premier préfet noir, on peut tout de même noter a minima qu’aujourd’hui en France le noir est une couleur à la mode. Personnellement, ça n’a rien pour me déplaire, depuis ma courte période Punk, il y a 25 ans environ, j’adore le noir. A l’époque c’était parce que ça faisait viril et méchant, aujourd’hui c’est plutôt parce que ça amincit, parait-il.

La preuve que le noir est à la mode, c’est que Télérama s’y est mis. Depuis qu’il n’est plus catholique, l’hebdomadaire culturel ne serait pour rien au monde en retard d’un effet de mode. On a donc eu droit dans son dernier numéro à des tartines dithyrambiques de noir sur fond blanc à propos des toiles de Soulages et surtout à un intéressant portrait d’Audrey Pulvar, une journaliste antillaise de la 3. Moi, Audrey Pulvar, je n’ai franchement rien contre elle, croyez-moi. Elle ressemble plutôt à la bru idéale, un peu dans le style beauté froide de Claire Chazal qui plaisait tant naguère aux Français moyens dont je me vante de faire partie. Fin sourire et expressivité minimum, très bon chic bon genre. Mais elle a l’avantage sur Claire Chazal de correspondre aux canons de l’époque : sa peau noire claire, si une telle chose existe, et sa chevelure noire noire, sont aujourd’hui beaucoup plus dans le coup que le teint blafard et les cheveux blonds de Mme Chazal. Bref, a priori elle a tout pour me plaire, cette Audrey Pulvar, moi qui ne redoute rien tant que d’exposer à la face du monde ma ringardise congénitale de petit blanc. Une présentatrice antillaise, je suis pour comme tout le monde, je trouve ça trop sympa, ça fait trop longtemps qu’on est des ploucs en France avec tous ces blancs à la télé qui sentent encore jusque dans le poste la bouse accrochée aux sabots de leurs grands-parents. C’est donc d’un œil bienveillant et à peine malicieux que je me plongeais dans mon hebdomadaire favori (si j’excepte la gazette municipale qui m’apprend tout sur « l’actu » de mes voisins, à peu près tous artistes -si j’excepte encore un cheminot retraité et égaré parmi les bobos bien qu’il habite là depuis 40 ans- voisins auxquels ma timidité naturelle m’empêche d’aller rendre visite lors des journées « ateliers ouverts à tous vents » organisés par la municipalité), un peu surpris quand même que cet hebdomadaire qui fait la pluie et le beau temps dans les milieux culturels de notre pays ait choisi de consacrer plusieurs pages à une journaliste encore assez peu connue malgré tout. De quel talent caché disposait donc la dame pour mériter un tel honneur ? Il m’a fallu m’y prendre à deux fois pour croire la réponse donnée par le magazine. Le talent de cette Audrey, c’est de faire bafouiller ses interlocuteurs. Aujourd’hui en France on considère qu’une journaliste mérite d’être distinguée de et par ses pairs parce qu’elle fait bafouiller ceux à qui elle s’adresse. Me comprend-on ? A quand le prix Albert Londres pour le journaliste qui saura obtenir des gens qu’il rencontre les réponses les moins compréhensibles ? Un prix qu’il faudra rebaptiser prix du galimatias et du salmigondis ?

En lisant cet étrange article j’ai compris que la volonté de faire l’actualité plutôt que de la refléter d’une part et cette apologie du galimatias politique de l’autre ressortissaient du même phénomène. Aujourd’hui les hommes politiques ne sont plus porteurs d’une parole, mais ne sont que le simple reflet médiatique de leur propre image, ce qui n’est vraiment pas grand-chose. Un reflet en noir et blanc. Sans vision, sans profondeur historique, sans projet, sans rien. De simples icônes. Noire pour Le Pen, blanche pour Seybah Dagoma, par exemples. Le monde médiatique a besoin des deux, mais seulement des deux. Les hommes politiques ne sont que les produits d’un système médiatique qui prétend s’octroyer un double privilège, malgré la démocratie, celui du choix des membres éminents de la classe politique, et celui de l’intelligibilité du discours. Il faut comprendre que l’autonomie de pensée des hommes politiques, si elle existe, se doit d’être brouillée, puisque le fait de faire bafouiller un homme politique est considéré comme une grande victoire. Au mieux ces hommes politiques ne sont, tels Seybah Dagoma, que les poulains de ces écuries politiques sans politique que sont devenus l’air de rien les grands médias, au pire ils sont mis au banc des accusés. Accusés qui se doivent de bredouiller leurs réponses aux questions comminatoires des journalistes afin de jouer le rôle des méchants dans la grande farce universelle et orchestrée par les forces coalisées du Bien que sont devenus les médias.

« Quand je pose une question j’attends une réponse. C’est le minimum. » Nous voilà avertit sèchement par Mme Pulvar. Tenons nous-le pour dit, et sachons ainsi reconnaître qui sont les véritables procureurs et inquisiteurs de notre temps.
(1) Marguerite, c’est l’élue de mon coeur, elle est de gauche, tendance verte et athée, et elle m’aime quand même, ça vous étonne, mais c’est comme ça !

Crédit photo : Léa Crespi pour Télérama (ça fait classe non, on dirait un vrai journaliste).

07/11/2008

Lapidation publique d’une jeune fille de 13 ans, yes they can

Une jeune fille de 13 ans a été lapidée en public dans un stade de Kismayo en Somalie le 27 octobre 2008 après avoir été condamnée à mort par les autorités auprès desquelles elle était venue demander justice à la suite d'un viol collectif dont elle était la victime. Le silence du chœur des bien-pensants occidentaux qui s’est ensuivi est assourdissant. Et glaçant.
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Alors que le monde euphorique vit un rêve éveillé et se réjouit de la prochaine disparition du mal sur terre grâce à l’avènement de Barack Obama, l’actualité nous rappelle brutalement à la réalité sous la forme d’un communiqué de presse de l’Unicef. Une jeune fille de 13 ans a été lapidée devant une foule de badauds le 27 octobre à Kismayo en Somalie. Kismayo est située dans une région de la Somalie contrôlée depuis le 22 août par des insurgés islamistes fidèles au leader Hassan Turki. Depuis, la Charia y est appliquée. Concrètement cela signifie donc qu’une jeune fille de 13 ans violée par trois hommes alors qu’elle est en route pour rendre visite à sa grand-mère peut être convaincue d’adultère et lapidée en place publique par une cinquantaine d’hommes, après avoir été enterrée vivante jusqu’au cou.
A en croire le Corriere della Sera, "les pierres utilisées pour lapider Aïcha Ibrahim Dhuhulow n’étaient ni trop grosses pour provoquer une mort instantanée, ni trop petites pour être inoffensives", ce qui réjouira d’aise tous ceux qui aiment que les choses se passent dans les règles.
Selon Amnesty International, la jeune fille a été déterrée une première fois par des "infirmières" qui ont déclaré quelle était alors encore vivante, puis "replacée dans le trou où elle avait été partiellement ensevelie afin que la lapidation se poursuive."
Des proches de la victime présents sur place, notamment des femmes, ont semble-t-il manifesté leur colère et tenté d’apporter leur aide à la condamnée. Un enfant a été tué par des coups de feu tirés par les représentants des "forces de l’ordre" locales dans les désordres occasionnés par cette intervention.
La discrétion des médias français en réaction à cette horrible nouvelle est glaçante. Un mot dans Le Point et dans Le JDD en ligne, une brève sur l’excellent site Causeur.fr, un article sur le blog Femmes d’ailleurs hébergé par Courrier International, guère plus.
Les autorités politiques elles-mêmes ont été bien discrètes. La "Présidence du Conseil de l’Union européenne", c’est-à-dire la France, s’est contentée d’une déclaration lapidaire (sans mauvais jeux de mots), le 28 octobre. "La Présidence du Conseil de l’Union européenne condamne la mise à mort par lapidation, à Kismayo dans le sud de la Somalie, de Mme Aisha Ibrahim Dhuhulow. La condamnée avait été préalablement enterrée vivante jusqu’au cou."
Quant au silence des musulmans, modérés ou non, en réaction à cette horreur, je me garderai bien de le qualifier.

Reopen 1104



Un article en avance sur son époque, refusé par Agoravox car considéré comme "inutilement polémique". Il y a des choses avec lesquelles il est difficile de rigoler de nos jours, la théorie du complot en est une.





Ce n’est pas clair tout ça. L’élection de Barak Obama est marquée par trop de zones d’ombres, demandons l’ouverture d’une enquête internationale sur les conditions de son élection, sous le contrôle de la commission des droits de l’homme de l’ONU.
C'est pour rire! C'est pour rire! C'est pour rire!
Il y a deux ans Obama était un presque inconnu, il y a un an c’était un outsider complet, aujourd’hui il est triomphalement élu à la tête de la nation la plus puissante de la planète. A quel benêt fera-t-on croire que l’émergence météoritique (trop fort comme métaphore, non ?) de cet homme politique n’a pas été télécommandée par les puissances occultes états-uniennes, qui, par pur goût du lucre, mènent depuis des décennies le monde dans un mur, même pas d’argent d’ailleurs, ce qui est un triste comble ? Ce benêt ce n’est certainement pas moi, qui connais tout mon Chomsky par cœur. Existe-t-il d’ailleurs vraiment le crétin qui pense que l’oligarchie financière et industrielle la plus puissante de la planète a pu laisser un obscur fils d’immigrant s’emparer de la maison blanche sans le tenir d’une façon ou d’une autre à sa merci dans ses doigts crochus ? Et dans quel Etat errerait donc le complet imbécile qui serait imbécile au point de penser qu’Obama fut le candidat du peuple américain et qui méconnaîtrait ainsi les terribles mécanismes politico-économiques cachés qui régissent furtivement Washington, tout comme la puissance fantastique des réseaux occultes qui le contrôlent, tapis dans l’ombre ? Impossible de le savoir, mais ce qui est sûr c’est que cet extraterrestre, s’il existe vraiment (depuis Roswell au moins, la NSA, comme la NASA, la CIA et autres USAF nous cachant tout et nous disant rien, il est impossible d’exclure cette drôle d’hypothèse) n’a pas lu Thierry Meyssan et n’a pas entendu Jean-Marie Bigard ! C’est dire à quel point il n’a pas eu le temps de se familiariser avec la grande culture de notre monde, ce pauvre bichon tombé d’ailleurs !

Développons quand même au cas improbable où cet oiseau rare nous lirait. Les moyens financiers dont a disposé Obama ne sont pas tombés du ciel non plus, tels deux avions devenus fous dans le ciel new-yorkais (pas plus qu’Obama lui-même n’est tombé du ciel pour nous sauver du mal- en dépit des métaphores approximatives de mon premier paragraphe- et en dépit aussi du fait avéré qu’il a traîtreusement essayé de nous le faire croire, approuvé par les rires bruyants de son prétendu « adversaire » McCain). L’histoire américaine ne connaît aucun exemple d’une telle quantité de dons privés octroyés à un homme politique dans le cadre d’une campagne électorale. Peut-on vraiment penser que ces dons émanent d’individus lambda, c’est-à-dire comme vous et moi, simplement soucieux d’améliorer l’image de leur pays et avides d’une changement politique, et non pas de groupes de pression organisés, auxquels Obama devra nécessairement et rapidement rendre des comptes ? Et peut-on vraiment penser que parmi ces groupes de pression on ne trouve pas le fameux complexe militaro-industriel à l’origine de la fuite en avant éperdue et criminelle que connaît les Etats-Unis depuis le complot du 11 septembre, complot d’ailleurs fomenté par de pathétiques marionnettes politiques, elles-mêmes agitées par la main invisible d’un marché démoniaque représentant des intérêts mille fois plus puissants qu’elles (je veux dire ces marionnettes) ?
On serait bien naïf ! Il convient au contraire de formuler une hypothèse que chacun, s’il a un peu de bon sens, et a su garder un minimum d’esprit critique dans cette ambiance de folie obamaniaque saura formuler : Obama est un pur produit du système capitaliste et à ce titre, il est un agent occulte, et même obscur, des puissances financières de New York et militaires de Washington. L’argent, c’est le nerf de la guerre, voilà un adage qui s’impose aujourd’hui plus que jamais, et la manne céleste ne tombe du ciel qu’une fois ou deux par millénaire à peine ! Nous sommes bien loin ici de la propagande bien-pensante que nous serinent les médias dominants (et néanmoins à la solde du capital), et unanimes (ouf ! j’ai failli oublier de le placer celui-là !), depuis des semaines. Le complexe militaro-industriel et financier a su, avec quel art pervers, faire émerger un candidat que le monde saura trouver acceptable pour que les perfides Etats-Unis puissent continuer à tuer des petits enfants désarmés partout dans le monde ! Les puissances occultes, sionistes et capitalistes, ont grâce à Obama su donner une figure acceptable à leurs actes diaboliques. Et les foules américaines hébétées par ces armes de destruction massive des cerveaux que sont la télévision et le coca-cola n’avaient plus qu’à exécuter « l’agenda caché » de leurs maîtres. Comme d’habitude ! Il n’est qu’à voir avec quelle grossière complaisance McCain a su rendre hommage à son rival ! Le bichon dont je parlais plus haut y verrait de la simple et un peu obsolète élégance, et même une conscience admirable de vivre un moment historique ! Mais les affranchis ne s’en laisseront pas compter et y verront avec moi la manifestation du complot dont je parle. McCain s’est trahi au dernier moment ! Tout ça est cousu de fil blanc et la complicité des deux hommes dans cette élection est très probable. Ils ont joué la comédie de l’opposition idéologique et du débat démocratique pour la galerie ! Le résultat était prévu, tout était écrit dans le grand livre de compte du capitalisme mondial, et le spectacle de cette parodie de démocratie ne trompera personne de sensé ! Il suffisait de nommer Palin co-listière et d’appeler certains groupes occultes à voter en secret pour Obama dans certains états clés et le tour était joué ! On ne fera croire à quiconque qui sait un tant soit peu penser par soi-même (et par personne d’autre surtout), on ne mettra en tête d’aucun esprit libre (comme le marché américain, euh pardon, je m’égare), que des millions de va-t-en-guerre hystériques se sont soudainement transformés, sous le seul effet de la rhétorique obamesque, en agneaux xénophiles !
L’habit ne fait pas le moine bien sûr, et la couleur de la peau ne fait pas la politique ! Les citoyens éclairés, dont je me flatte, toute fausse modestie à part, de faire partie, ceux qui ne se laissent pas dicter leur point de vue par le matraquage obsessionnel des médias de la pensée unique McCaino-Obamienne, auront vite fait de repérer les invariants criminels de la politique étrangère américaines sous les beaux atours de la nouvelle présidence !

Rien ne change, donc, sinon que l’oligarchie économique américaine, devant faire face à une hostilité grandissante du monde entier face à ses crimes, s’est trouvée dans l’obligation de bidonner l’élection pour donner un visage acceptable au nouveau président. Mais la ficelle est trop grosse pour nos petites mains pures et gageons qu’une enquête internationale menée sous l’égide d’une commission des droits de l’homme de l’ONU, dont l’impartialité et la grande sagesse ne sont plus à démontrer depuis Durban 1, saura le prouver !


Et la colère renaîtra, intacte, au-delà de cette parodie d’élection, pour le plus grand bonheur des foules sentimentales et avides de s’indigner !


PS : si l’on veut s’assurer de la continuité à venir de la politique raciste et anti-arabe du président états-unien, il suffit de lire le nom du nouveau président Barack Obama à l’envers, c’est-à-dire dans le sens de lecture de l’arabe, et que découvre-t-on ? Amabo Kc arab, soit une reprise à peine cryptée du mot d’ordre de l’Administration Bush : à bas les Arabes ! Moquons les Arabes !

05/11/2008

La fin de la pensée victimaire?

En ce jour de liesse, comment ne pas remarquer la classe de McCain dans la défaite et comment ne pas céder à l'enthousiasme général, par exemple en reproduisant la conclusion d'un article écrit au mois de février dernier pour Agoravox.

"Grâce à la cristallisation dans la candidature d’Obama des effets curieusement conjugués de la Bible et du 11-Septembre, plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage, plus de quarante ans après la fin de la discrimination, les Noirs américains paraissent être enfin sur le point de s’affranchir (...) de la discrimination spirituelle dans laquelle la pensée victimaire les avaient confinés."

L'intégralité de l'article ici.

Bon, à dire vrai, je ne suis pas sûr d'être aussi optimiste aujourd'hui : le vote massif des Noirs pour Obama (comment s'enthousiasmer d'un coeur léger d'un tel unanimisme racial?) et la solidité de la haine du reste du monde à l'encontre des Etats-Unis et de l'Europe donnent à penser que nous n'en avons pas fini, quand bien même nous le voudrions, avec les haines identitaires.

03/11/2008

Il faut sauver le soldat raciste


Le raciste américain est une espèce en voie d’extinction ? Qu’à cela ne tienne, inventons-le !

A quelques jours de l’élection d’Obama à la tête du monde, on sent une sourde angoisse qui étreint les foules européennes, et singulièrement françaises. Ils sont passés où ces gros beaufs d’Américains ? Ces évangéliques obscurantistes qui ont mené le monde au bord du précipice ? Ces fondamentalistes chrétiens, à la fois xénophobes et racistes ? Ces tarés du Ku Klux Klan qui rêvent de pendre des Noirs, de brûler des Juifs et de liquider tous les Arabes ? Ces exaltés du crucifix qui ne reculent devant rien pour nous imposer leur Dieu ?

C’est consternant ! Les Américains vont élire à la présidence un type de moins de cinquante ans, un brillant intellectuel, de gauche en plus, et métis de surcroît, la cerise sur le gâteau de l’ultra-politiquement correct, alors que nous qui sommes à la pointe de la Résistance contre l’Empire du mal bushiste, qui sommes hyper ouverts sur le monde, et à la différence, qui voulons des-ponts-pas-des-murs, on a dû se contenter d’élire un ancien maire de Neuilly-sur-Seine, Blanc de chez Blanc, un parvenu m’as-tu-vu et inculte, atlantiste et américanophile. Un métis à la Maison-Blanche ? Et pourquoi pas un chrétien à Riyad, ou un Tibétain à la tête du Politburo ? Voire un Arabe à l’Elysée (non, là, je déconne). C’est quand même pas l’Empire qui va donner des leçons de tolérance et d’ouverture sur l’Autre à la délicate Europe post-nationale ?

Eh oui, j’entends la plainte angoissée des peuples européens en crise et en mal de divertissement… Que va-t-on devenir sans Bush ? Sans notre tête de Turc favorite ? Sans notre crétin préféré ? Que va devenir le monde s’il ne peut plus se gausser de ces gros beaufs racistes d’Américains ? Montrez-les nous une fois encore qu’on se paie encore une fois leur tête et qu’on se gargarise sur le dos de leur beaufitude d’être tellement comme il faut ! Rendez-nous Borat ! Les ringards ça ne peut pas être nous quand même !

C’est donc pour se rassurer que la sphère médiatique française a dépêché en toute hâte ces jours-ci des cohortes de journalistes afin de traquer le beauf et le raciste dans l’Amérique profonde. A priori l’affaire ne s’annonçait pas trop compliquée. On nous l’a assez répété pendant des années que l’Amérique était raciste et réactionnaire ! La pêche allait être bonne ! Et là patatras ! Rien, ou presque ! Il y a bien une Armelle Vincent qui pour Rue 89 est parvenue après de très longues pérégrinations à dénicher UN nid de racistes, à Battle Mountain, Neveda ! Mais c’est à peu près tout. Il fallait donc réagir. Et, la première, la grande journaliste Mémona Hintermann, grand reporter pour France Télévisions, a su utiliser les grands moyens pour venir à bout de cette pénurie inopinée de racistes. Elle a pris le taureau par les cornes et le redneck par le cou. C’est ainsi qu’elle en est venue dans un reportage pour Soir 3, le jeudi 30 octobre, à inventer de toutes pièces un racisme qu’elle n’a pu dénicher sur place. Se rendant pour nous dans un café perdu de la ville de Bourdonnais, Illinois, elle affirme sans détours qu’ici, enfin, les « non-dits du racisme s’expriment plus ouvertement (1) », et pour illustrer son propos, elle fournit le témoignage d’une femme qui dénonce les préjugés (prejudices) à l’encontre des Noirs de ses compatriotes. Ainsi Mémona Hintermann qui nous annonce triomphalement avoir enfin déniché les racistes tant recherchés, n’a, pour étayer cette affirmation tonitruante, à nous fournir qu’une dénonciation du racisme qu’elle présente de façon très ambiguë comme étant une expression du racisme ordinaire des Américains (2). Un peu comme si pour nous prouver que les extraterrestres existent, on en venait à faire passer David Vincent pour un petit homme vert ! Elle est trop forte Mémona ! Ni vu, ni connu j’t’embrouille, j’te ressuscite le soldat raciste !

On se souvient peut-être d’une fine remarque de Jean Baudrillard à propos de SOS racisme. L’expression SOS racisme est conçue sur le même modèle que l’expression SOS Baleines. L’antiraciste a besoin du raciste pour exister. Sans racisme, il perd sa raison d’être. Plus ou moins consciemment, il cherche donc à ce que le raciste continue d’exister (comme le défenseur des baleines veut que les baleines continuent d’exister) pour qu’il puisse continuer d’incarner un mal sans lequel la vie ne vaut d’être vécue (3). On comprend donc que le monde médiatique, dont l’antiracisme est le point d’honneur spiritualiste, éprouve le besoin, au moment du triomphe d’Obama, de dépêcher ses meilleurs éléments au fin fond de l’Amérique profonde, à la recherche des derniers spécimens d’une espèce (heureusement) menacée, le bouseux raciste américain.

(1) On notera l’expression délicieusement ambiguë de la journaliste. Pour faire en sorte que le miracle de "non-dits" qui "s’expriment" advienne enfin il faut et il suffit quand on est journaliste de mettre dans la bouche de ses interlocuteurs ce que l’on veut entendre.
(2) On trouvera ce témoignage aux environs de la septième minute de la vidéo du Soir 3 du jeudi 30 octobre 2008 accessible sur le site de Soir 3 à l’adresse suivante : http://jt.france3.fr/soir3/

(3) C’est ici que le parallèle avec les baleines s’arrête, sauf chez Melville.